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1Monsieur, j’ay receu deus de voz lettres, l’une de Voyron et l’aultre de Moueram, emsemble la
2coppie de la lestre du roy, laquelle je communiqueray aus gentilhommes voysins d’icy qui
3sont de la religion pretendue réfourmée. Le lieutenant du seneschal a faict Incontinant
4publier en ceste ville l’ourdonnance que luy avés envoyé. Il n’est rien survenu de nouveau
5en ces quartyers despuis la dernière despeche que je vous ay faict. Quant à Nismes, Je
6m’asseure que vous en avés des advertissementz plus certain que toutz ceus que je vous
7sauroys escrire. Au demeurant, Monsieur, je vous asseure que si Voysse m’eust tint
8quelques propos qui eussent estées altiers, que nous ne nous fussions point despartys amys ;
9s’ilz eussent aussi impourté tant soit peu le service du roy, je ne me fusse point faict ce
10tourt de les vous seller. Quant aus passions siennes et de ces semblables, je me fie que
11le temps les fera meuryr. J’ay faict tenyr seurement toutz les paquetz que m’avés envoyé à ceus
12à qui ilz s’addressent. Nous sommes toutz en bonne santé, la graces à Dyeu, que sera l’endroit
13où je salueray voz bonnes graces par mes très humbles recommandations, priant notre
14seigneur vous donner
15Monsieur, en très bonne santé, longue et hereuse vye. Au Monteilhimart, ce XIIIe d’octobre.
16Vostre très humble, très hobéyssant filz
17et à jamays serviteur
18Hourche
19Les deus dernières lettres que j’ay receu de vous, l’une est de Grenoble du VIIIe, l’aultre de Voyron du IXe. Je me failloys
20de ce que j’escrivoys qu’il y en avoit une des deus dattée de Moueram. Je n’ay encoures eu la responce de la lettre qu’avés escrite à monsieur
21de Monbrun. Comme je fermoys la présente, j’ay receu la lettre que monsieur de
22Monbrun vous escrit, laquelle je vous envoye. Il vous plairra, monsieur,
23faire tenyr à monsieur de Chastelart la lettre que je luy escrys.